VIETNAM – Nha Trang

Voilà maintenant plus de deux mois que je suis au Vietnam. J’avoue être souvent étonné par ce que j’y vois. Dans le bon sens du terme, bien sûr. La qualité de vie pour un occidental et l’amabilité des vietnamiens sont remarquables. L’entraide que les gens ont m’a également étonné. Nous autres, occidentaux, ne sommes plus habitués à nous soutenir les uns les autres. Habitués à vivre de façon égoïste, beaucoup d’entre nous aurait besoin de venir faire un stage ici.

Mais c’est comme partout, y a des points positifs et négatifs. A chacun de faire la part des choses et d’y créer son équilibre. Malgré tous les avantages que je trouve ici, un point me dérangeait quelque peu dans cette ville du centre du Vietnam.

Nha Trang : le colonialisme à la ruskov

En arrivant dans cette ville balnéaire, j’avais pour espoir de trouver un petit coin de paradis avec de belle plage au sable fin, un soleil quasi permanent et une ambiance chaleureuse. Bon d’accord j’en demandais peut être un peu trop. L’endroit n’est pas si mal en soit. Il suffit d’ignorer tous les clichés touristiques. C’est un peu partout le même combat.

Actuellement nous sommes en basse saison, c’est calme. Il n’y a que 8 vols par jour qui arrivent directement de Russie. En pleine saison ce n’est pas moins de 13 avions qui déversent leurs passagers russes venus séjourner quelques jours au soleil. En comparaison vous n’avez que 5 vols internes pour Hô-Chi-Minh et 4 autres pour Hanoï.

Dans quelques jours l’ambiance va changer, les rues seront bondées d’étrangers. Mais qu’est ce qui attire tant de gens ici ?

Le développement économique de Nha Trang a commencé au début des années 80. A l’époque la ville était déjà réputée pour sa magnifique plage. Quelques investisseurs ont eu l’idée de construire de petits complexes hôteliers. Très vite ils ont été rentables.

Aujourd’hui les investissements sont massifs et l’on voit sortir de terre d’énormes bâtiments, plus ou moins esthétiques. Mais ce développement rapide connait aussi quelques couacs. En effet l’hyper-centre contraste avec le Vietnam traditionnel. On remarque très vite que le pays est à deux vitesses.

Bienvenue à Arnaque Land

Et cela commence dès la sortie de l’aéroport. Vous venez juste de récupérer vos bagages, que l’on vous saute dessus pour vous proposer un taxi. Et vous allez vite comprendre qu’il s’agit d’une activité très lucrative. L’aéroport de Nha Trang a été construit à prêt de 40 km de la ville. Et il n’y a strictement rien entre les deux. Résultat, vous avez deux solutions mais encore faut-il savoir celle qui est la plus intéressante. Soit vous négociez le prix, soit vous payer au kilomètre. Un conseil négocier, votre porte monnaie appréciera. On vous avait déjà raconter certains déboires dans notre article sur nos amis les taxis, ça se confirme.

En arrivant au bord de la ville vous pouvez voir une enfilade de palaces 5 étoiles proposant piscine, golf et plage privée. Tous plus luxueux les uns que les autres. Mais rien autours à part une grande plage pour peaufiner son bronzage. La zone ne présente pas franchement d’intérêt sauf si vous chercher un hôtel club dont vous ne voulez pas sortir de la semaine.

Une fois dans l’hyper centre je suis surpris de la propreté des rues et ruelles. Tout est rangé et balayé chaque jour. Les deventures des magasins sont entretenues. Les bars et boutiques sont même design. Vous avez toujours de petits boui-bouis qui vendent du café, snack et proposent de faire votre linge pour 3 kopecks.

Mais en levant un peu plus haut la tête, je lis deux trois enseignes de commerces et pas surpris je m’aperçois que je ne les comprends toujours pas. Ah part que cette fois- ci c’est écrit en russe. En tournant la tête je constate que toute la ville est en russe. En fait la ville est très bling-bling (tape à l’œil). Néons et éclairages à Led illuminent toutes les rues. Chacun essaie d’attirer la proie chez lui. Les serveurs vous mettent leur menus devant les yeux à chaque fois que vous passez devant leur restaurant.

Il y a un autre reflet de cet afflux touristique. Ce sont les excès. Les bouteilles d’alcool à faible prix, les vendeuses de cigarettes à chaque coin de rue, mais aussi les dealers de substances bien évidemment illicites assis tranquillement sur leur moto-bike. Et proposant sans se cacher des autorités « Pssss pssss ! Marijuanas ?!?! » On n’a pas vérifié mais la rumeur dit que les sachets contiennent du thé. On vous rappelle qu’il est évidemment déconseillé de consommé dans ces pays. Surtout vu les législations en cours.

Qui est le plus rusé ?

On se demande très vite qui fait des affaires. Les touristes qui pensent acheter à bas prix ou les autochtones qui sont prêts à tout pour vendre. Je ne compte plus le nombre de vendeurs de lunettes ou de cartes postales que je peux croiser dans une journée. Mais surtout j’ai appris à être patient. Lorsque vous êtes assis tranquillement à une table en train de boire un verre à une terrasse, il faut attendre à peu près 2 minutes pour voir arriver un vendeur ambulant qui vous montre sa collection de lunettes à vendre. Vous lui dites que vous n’êtes pas intéressé. Mais il ne s’en va pas. Il va attendre une réponse de chacun des amis qui vous accompagne.

Autre petite scènette du quotidien. Vous voulez allez au restaurant un soir avec quelques amis. Une fois installés autours de la table, on vous donne les menus. Mais malheureusement le serveur vous a donné une carte en russe. Vous lui demandez alors de vous fournir celle en anglais. Et bonne nouvelle les prix ont baissé de 20%. Les vietnamiens ont vite compris qu’ils pouvaient facturé davantage aux russes.

On sait qui a de l’argent

Quand vous vous baladez dans Nha Trang, vous vous apercevez que les russes ne sont pas tous des touristes. Il y a aussi un grand nombre de business tenu par des russes. Rappelez-vous par exemple, le centre en bord de plage Central park où Vivi avait tourné pour une publicité. Mais beaucoup de restaurants embauchent un rabatteur russe pour attiré plus de clientèle. Les agences de voyages ont également des hôtesses russes pour vendre des excursions. En effet si vous voulez que la clientèle russe vous achète un service ou un produit, il va falloir li parler dans sa langue. Ils ne parlent que très peu anglais. Mais pire ils ont l’impression que toute la ville est russe. Il n’est pas rare de se faire interpeler en russe dans la rue. Puisque vous n’êtes pas vietnamien, vous êtes forcément russe.

Fiche d’identité de Nha Trang

Où est Nha Trang ?